Naissance des Gommini 122
Tout commence lorsque Diego,lors d'un voyage aux Etats-Unis découvre une ancienne chaussure de pilote de course. Peu estétique mais extrêmement confortable. De retour dans ses Marches italiennes, il convaint son père, alors propriétaire d'une usine de souliers, de fabriquer cette drôle de chaussure,. Réactualisée, dotée de 122 picots de gomme antidérapants et frappée du fameux T . Ainsi commence assenssion Tod's.
L'aventure démarre doucement mais enclenche la vitesse supérieure lorsque Diego, communicant né, en offre une paire à Gianni Agnelli, grand patron de Fiat. Celui-ci, passionné de voile, les arbore tranquillement sur son yacht.
Les paparazzis sont légion sur les côtes italiennes et, quand un homme aussi puissant qu'Agnelli fait régulièrement la une des journaux, on détaille son look aussi souvent que faire se peut. Grâce à lui, le mocassin est shooté et imprimé dans toute la presse... Et, fatalement, immédiatement convoité par les " people " de tout poil que compte la planète.
Résultat : vingt ans plus tard, le mocassin à picots représente près de 50 % de la production de toute la maison et les stars se bousculent au portillon.
Avec le mocassin Tod's, Diego Della Valle a inventé un style. Il ne lui reste qu'à le décliner. C'est ainsi que naissent les Hogan, inspirées des chaussures des joueurs de cricket des années 30. « C'est une chaussure idéale pour le voyageur qui ne veut pas surcharger sa valise : confortable comme des tennis mais pouvant être portée avec un costume. »
Puis vinrent la ligne de vêtements Fay, surtout connue pour le fameux remake des imperméables des pompiers de Boston, les sacs Tod's dont les séries limitées ne se vendent que sur liste d'attente, les lunettes Web, ou encore l'eau de toilette Acqua di Parma (aujourd'hui cédée à Gucci).
Roi de la récupération de produits oubliés- on ne lui connaît pas d'échecs commerciaux -, Della Valle a mis au point la technique du « marketing de bistrot ». «C'est une expression destinée à se moquer des études des experts. Il s'agit tout simplement d'être toujours en éveil et à l'écoute des besoins des gens. »
Une décontraction qui n'exclut pas la rigueur. Les vitrines des 63 boutiques existant dans le monde sont refaites toutes les trois semaines sur la base d'agencements minutieusement étudiés dans l'usine ultramoderne de Brancadoro.
Et les ambitions ne manquent pas : « Notre objectif est d'avoir d'ici à 2010 deux cents boutiques Tod's et deux cent cinquante boutiques Hogan et d'être à cette date l'un des trois premiers groupes dans le secteur du luxe. »
Developpement de l'offre en Asie
Aujourd'hui la nouvelle priorité de Tod's est son développement en Asie, sachant que 20 millions de japonnaises possèdent un sac LV, Diego Della Valle (DDV) a fait construire en 2005 un immeuble de 2.550 m², avec un budget de 150 millions de dollar (soit un tiers de son CA n-1) au coeur de Tokyo. Au cours des cinq prochaines années, le groupe italien compte se doter au total d'une cinquantaine de nouvelles boutiques en Asie-Pacifique (11 % de son chiffre d'affaires), dont 20 en Chine.
www.tods.com/
http://www.lexpress.fr/styles/diapo-photo/styles/mode-beaute/mode/le-monde-selon-tod-s_503885.html
